La crise ouvre grandes les portes aux outils de dernière génération

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« La crise ouvre grandes les portes aux outils de dernière génération »
Antoun Sfeir, CEO Epresspack, éditeur européen de newsroom digitales
 
Pourquoi et comment l'accélération de nouvelles pratiques de communication ?
 
Plus de canaux, plus de contenus, plus de formats… le métier des relations publics n’est plus le même. Il s’est accéléré, complexifié et je suis frappé de voir les dir comm devenir de vrais patrons de médias, à la tête de plusieurs chaines, plusieurs formats, plusieurs temporalités. Et une audience qui se chiffre parfois en plusieurs milliers. Cette révolution de palais et de pratique que plus personne n’ignore, n’a pourtant rien changé aux bénéfices du métier depuis un siècle : l’image, la notoriété, la réputation, la mise en relation sont des accélérateurs de business. Elles ont une valeur, immatérielle certes mais une valeur pleine et entière qu’il convient de hautement considérer.
 
Quels besoins de com pour les startups ?
 
Les mêmes que ceux d’une grande entreprise - à savoir la comm au service du business - mais avec moins d’argent et moins de temps. Développer son portefeuille de clients, attirer des investisseurs, conclure des deals, motiver des partenaires, recruter des salariés, animer des communautés… restent des intangibles. A ce détail près que pour les start-up, tout relève de la survie et de l’urgence. Dans les priorités, je leur conseille vivement de penser « relations avec les publics » et de se positionner très vite comme une source crédible et représentative de leur secteur. Elles devront investir dans des contenus à forte valeur ajoutée, à teneur non commerciale ainsi que dans des outils qui transforment leur audience en audience captive et attentive et qui mesurent les KPI de leurs actions. Et comme les disciplines se pensent avec plus d’acuité comme un tout (branding, publicité, RP, promotion, crm fidélisation, contenus sponsorisés, digital, réseaux sociaux...), il conviendrait de s’adjoindre les services d’une agence globale à taille humaine ou d’experts externalisés qui apportent un conseil à 360°, du moins au début. Certes, c’est un budget et des ressources à financer, mais dans cette difficulté, les startups ont une chance. Le web dévoreur de news, de portraits et de success story et l’appétence pour la tech et la frenchtech qui révolutionnent nos vies, multiplient les fenêtres. A charge pour elles d’émerger dans ce flot de prises de parole où la concurrence est rude.   
 
Votre vision du métier des PR demain ?
 
Alors que la crise a concomitamment renforcé les marques médias traditionnels et réduit les budgets de communication et de marketing, la publicité souffre et les PR et le earned media grimpe. La digitalisation à marche forcée des entreprises et de la communication fait le reste. Elle ouvre grandes les portes aux outils de dernière génération, des newsrooms digitales propriétaires et sécurisées, qui éditorialisent les contenus rich-media, les certifient et les diffusent, avec un haut standard de qualité à des fichiers qualifiés de journalistes, influenceurs et autres relais d’opinion. Parce que quand on est une entreprise de la tech, on ne peut choisir que des solutions à son image pour éviter l’adage… du coordonnier le plus mal chaussé.