LETTRE OUVERTE AUX REDACTIONS : ARMEZ-VOUS CONTRE LES FAKE NEWS

Antoun Sfeir, Président et fondateur d’Epresspack
 
Conséquence inévitable de l’horizontalisation croissante de l’information via les réseaux sociaux, le terme « fake-news » a fait une entrée fracassante dans le vocabulaire courant depuis 2016. Bien que certains reprochent le côté « fourre-tout » de cette appellation, l’élection de Donald Trump en 2017 et le vote anti-Brexit ont souligné l’importance que peuvent prendre les fake-news dans nos sociétés modernes alors même que leur ampleur reste encore difficile à déterminer. Une étude de l’Université Catholique de Louvain a ainsi essayé de chiffrer le nombre de fake-news partagées lors de la campagne présidentielle américaine, avec des résultats impressionnants : 7,5 millions des 171 millions de tweets analysés ont relayé de fausses informations
 
D’autres analystes sont encore plus alarmistes et évoquent le fait que 25% de contenus relayés en ligne sont mensongers
 
Relation Presse : Comment sécuriser vos publications via la blockchain ?

Par leur impact et leur portée, les fake-news se sont imposées comme la bête noire des journalistes. Publications sur les réseaux sociaux, images trafiquées ou fausses déclarations : les infox constituent le défi majeur des rédactions à l’ère du tout numérique. Ainsi, les médias multiplient les outils de fact-checking, à la fois en interne et à destination de leurs lecteurs. En 2018, un article du blog de France Télévision Méta Média rapportait que le nombre de projets de fact-checking avait triplé en l’espace de quatre ans à travers le monde.
 
Le pari de l’authenticité pour répondre à la crise des médias
 
Malgré des intentions louables, ces initiatives de fact-checking ont soulevé de nouveaux enjeux. D’une part, analyser en détail le fond d’une infox revient à lui donner une visibilité supplémentaire, renforçant donc le doute autour de la véracité de l’information. Par ailleurs, ces sites de fact-checking peine souvent à atteindre leur cible, qui reste généralement informée par la bulle algorithmique des réseaux sociaux.
 
Enfin, de nombreux spécialistes fondent la genèse du « phénomène fake-news » dans la méfiance grandissante à l’égard des médias traditionnels, jugés incapable de produire une information indépendante et honnête. 
 
Dans ce paradigme, plus que jamais, l’avantage comparatif des rédactions face aux réseaux sociaux réside dans la qualité et la crédibilité de l’information fournie. Pour reprendre les termes de Stéphane Alava, expert internet auprès de l’UNESCO et du Conseil économique et social de l’UE, « la guerre informationnelle a commencé et les médias en ont déjà perdu la première bataille » : celle de l’instantanéité.
 
Dès lors, pour remporter la bataille de la fiabilité, les rédactions doivent se doter d’outils techniques adéquats, permettant de faciliter le travail du journaliste et de regagner la confiance de l’opinion publique.
 
 
Quelles solutions pour les rédactions ?
 
Dans ce contexte de défiance, plusieurs outils ont été développés par les acteurs les plus concernés, dont Google et Facebook. Toutefois, ces initiatives restent attachées à des intérêts privés, pouvant aller à l’encontre des cercles médiatiques. Par son caractère inviolable et décentralisé, la technologie de la blockchain apparait comme une alternative pertinente pour authentifier des contenus, et donc lutter contre la reprise de fake news et deep fake. Les rédactions pourraient ainsi s’appuyer sur des sources (photos, vidéos, documents) dont les fichiers seraient directement équipés d’une preuve d’authenticité, permettant aux journalistes de gagner en temps et précision dans leurs recherches.
 
En somme, il est aujourd’hui fondamental pour les rédactions de se munir d’instruments de défense face à la déferlante des fake-news, afin de laisser aux journalistes le temps de construire des analyses constructives à partir de sources fiables et de convaincre l’opinion publique de la nécessite d’une information qualitative et vérifiée.
 
L’enjeu pour les médias est plus que réputationnel : il s’agit de s’assurer une survie économique et symbolique dans un paysage médiatique chamboulé par l’arrivée d’internet et des réseaux sociaux.


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